Acoustilles
Andres Aizicovich, María Ibanez Lago, Lucie Malbéqui, Romain Sein
10.07.21 – 31.07.21 //a mano studio, Biarrtiz

Acoustilles est le fruit d’une collaboration entre la galerie a mano studio et Julio Artist run Space installé à Paris. Cette coopération a pris la forme d’un échange d’espace et d’une programmation croisée le temps de l’été. L’exposition réunit deux artistes argentins, Andrés Aizicovich et Maria Ibanez Lago et deux artistes liés au territoire, Lucie Malbéqui et Romain Sein. L’exposition aborde l’idée de la transmission orale, de la propagation du son, de l’écoute et des espaces de partage.

Andres Aizicovich, artiste argentin qui vit et travaille à Buenos Aires, présente des pièces en céramique qui ont été les éléments actifs de la performance Tu dois porter le poids, réalisée au Palais de Tokyo dans le cadre du Festival Do Disturb en 2018. Autour d’une cérémonie du thé, les membres d’une famille communiquent avec des sons abstraits, inventant les langages d’une communication nécessaire et collaborative. Une vidéo, réalisée par Andrés Andreani, rend compte de la première version de la performance.

Maria Ibanez Lago, artiste franco- argentine qui prend l’idée du pavillon comme amplificateur du son. Elle la transpose ici à un monde végétal, par un rideau peint et une sculpture en tissu. Les pavillons de fleurs en toile composent une grappe qui s’étend comme une onde sonore dans l’espace de la galerie. Elle joue avec l’anthropomorphisme pour transformer les plantes en personnages qui participeraient à une cérémonie.

Lucie Malbéqui, artiste française, vit et travaille à Paris, a passé une partie de son adolescence à Biarritz. Elle développe un travail à travers la céramique, le textile, le dessin ou la cuisine. Elle crée des installations évènementielles qui questionnent notre rapport au groupe et aux moments de partage, dans lesquelles la table constitue un lieu charnière.

Romain Sein, artiste français, qui vit et travaille entre Bayonne et Paris, présente une série de peintures Pavillons, ainsi nommées en référence cette fois-ci à la partie externe de l’oreille. Dans ses petits formats de peinture à l’huile sur des morceaux de bois ou de tuiles, l’élément anatomique est assimilé à un personnage, protagoniste de différentes mises en scène. Ces images teintées d’absurdité mettent en avant l’humaine nécessité d’écoute, par des détournements non dépourvus d’humour.

Le titre de l’exposition Acoustilles se réfère à des apéritifs – présents dans la performance de Lucie Malbéqui, présentée le jour du vernissage – et à une combinaison possible de différents mots : « acoustique » et « croustille », « acouphène » et « grésille » évoquant aussi bien quelque chose de joyeux que de troublant. Une ambivalence qui pourrait caractériser la conversation imaginaire
engagée au sein de l’exposition.